Entretien de Philippe Brongniart
La diffusion au public et l'exploitation d'un document sonore et/ou de sa transcription, même à titre non-commercial, sont soumises à l'autorisation préalable du Comité d'histoire (formulaire de demande d’habilitation). En revanche les fiches chrono-thématiques, lorsqu'elles existent, sont libres d'accès.
Certaines transcriptions sont inexistantes et les enregistrements "non disponibles", cela signifie que le Comité d'histoire est en attente de l'accord du témoin.
Le formulaire de demande d'habilitation au format PDF est remplissable avec logiciel Adobe Reader, téléchargeable gratuitement (http://get.adobe.com/fr/reader/).
Témoin
- BRONGNIART, Philippe
Enquêteur
- EFFOSSE, Sabine
Date(s)
- 17/07/02
Campagne thématique
Résumé
- L'expérience professionnelle de Philippe Brongniart, en tant que chargé de mission auprès du Préfet de la région Languedoc-Roussillon (1968-1969), puis comme chargé de mission à la DATAR et secrétaire général du groupe central de Fos-sur-Mer (1969-1974) incitait à orienter l'entretien sur l'analyse politique et économique de cette période de lancement des villes nouvelles de province, en particulier de celle des Rives de l'Etang-de-Serre.
Les conditions de réalisation de ces opérations, les différences observées avec la période antérieure de création des villes nouvelles (qui correspond à la période Delouvrier), les relations entretenues à la fois avec le pouvoir central et les ministères concernés, le GCVN et les élus locaux a constitué un second axe de questionnement compte tenu de ses activités. Il insiste, en premier lieu, sur la puissance de l'Etat à cette époque, sur le contexte éminemment technocratique qui existait et qui apparente, selon lui, l'histoire des villes nouvelles à l'histoire coloniale. Il ajoute par ailleurs que cette politique interventionniste des années 1960 aurait été motivée par la volonté de contrer l'action de la Caisse des Dépôts et Consignations, moins soucieuse de l'aménagement du territoire que des intérêts locaux. La réorientation concomitante du corps des Ponts et Chaussées vers les opérations d'urbanisme correspondrait à cette volonté, ce corps devenant en quelque sorte le bras séculier de cette politique interventionniste.
Parallèlement, M. Brongniart souligne la faiblesse du pouvoir des élus locaux et le fait, regrettable selon lui, que la plupart des villes nouvelles de province se sont faites sans élus, voire contre les élus, à l'exception notable de Villeneuve d'Ascq. Puis il évoque, à travers son expérience au groupe central de Fos, son travail de coordination interministérielle et de liaison avec les élus locaux et le Groupe central des villes nouvelles dont il salue l'oeuvre créatrice en matière de mécanismes juridico financiers. Il rappelle également le soutien appuyé de la DATAR qu'il présente rapidement ainsi que son principal animateur, J. Monod. Enfin, M. Brongniart revient sur les rapports entre villes nouvelles et grands ensembles ainsi que sur la chronologie des villes nouvelles françaises par rapport à leurs homologues anglaises.
Extrait de la synthèse de l'entretien réalisé par Sabine Effosse
Date de modification
- 22/03/16
© Ministère de la Transition écologique et solidaire
| Mentions légales |Contacts |